Du IXe au XIIe siècle :
Terres cuites, vernissées ou non, unicolores.
Du XIIe au XVIIIe siècle :
Terres cuites vernissées, polychromes, décorées ou non.
Du XVIIe au XIXe siècle :
Faïences émaillées polychromes très décorées.
Au XIXe et XXe siècle :
Grès-cérame, ciment.
Dès le XIIIème siècle, les carreaux pouvaient avoir de multiples formes pour s'imbriquer
les uns dans les autres, en fonction des effets souhaités.
Un des plus beaux exemples se trouve
à Londres, au
British Museum.
Des premiers carreaux du Moyen-Age à la fin du XVIIIème siècle, il n'y a pas de marques spécifiques au dos des carreaux;
à l'exception de certaines encoches profondes sur les carreaux de terre, ou de quelques indications spéciales,
comme sur les carreaux de
Masseot Abaquesne
(1500-1581), précisant l'emplacement de chaque carreau dans une fresque.
A partir de 1802, à la suite d’un décret, les fabricants se virent dans l'obligation d'apposer le cachet de leur atelier
au dos des carreaux, ce qu'ils feront à quelques exceptions près.
Les carreaux médiévaux, dès qu'ils sont imagés, nous montrent des écussons, des armes , des châteaux, des chevaliers, des personnages, des animaux fabuleux, des fleurs de lys, ou des dessins géométriques.
Aux XVIIème, XVIIIème siècles, les peintres en faïence nous révèlent leurs talents de
décorateur et la finesse de leur pinceau. Le carreau devient un véritable petit tableau.
Cependant, les effets désastreux du traité de libre-échange avec l'Angleterre (1786) qui ouvrit nos frontières à leur production de porcelaine, conjugués à ceux de la tourmente révolutionnaire, entraînèrent la fermeture de la plupart de nos faïenceries.
- Sans décor : pose uniquement d'un oxyde métallique ajouté à la préparation à base de plomb, pour agrémenter le carreau.
- Pose d'un décor « à la corne » (corne véritable, percée, remplie de terre liquéfiée).
- Mélange de terres de couleur différente.
- Décor incrusté par l'application d'une matrice.
- Décor gravé.
- Décor posé au pochoir.
- Décor aux émaux ombrés.
- Décor sur carreau de faïence : les différentes couleurs étant
obtenues à partir d'oxydes métalliques différents.
- Décor dit « à l'éponge » ou au « mouchetis ».
- Multiples procédés modernes de reproduction : décalcomanie, transfert, photographie etc.